Philippe Herzog se définit
comme un européen de cœur, d’esprit et d’engagement.
Il croit en l’Europe de la culture.
Son message ce soir est qu’il
ne faut pas se laisser impressionner par la difficulté du moment mais tenter
d’acquérir une nouvelle vision pour faire face aux événements.
Les mutations actuelles se résument en un mot : la mondialisation.
C’est une révolution. La réponse ne peut qu’être
l’adaptation.
Seule une prise de conscience collective peut nous
préparer à une refondation.
Une prise de conscience
collective est nécessaire.
Madame Lagarde a utilisé l’expression « il faut
civiliser la mondialisation ». Or plusieurs mondes civilisés existent
maintenant, provoquant un choc des civilisations. Par exemple, les Africains
doivent être regardés les yeux dans les yeux et nous devons pouvoir nous dire
que tous les grands enjeux sont globaux et voir ce que l’on peut faire
ensemble.
Le message de Jean Monnet et Robert Schuman de Paix et
de Prospérité est encore plus important maintenant à l’échelle mondiale, qu’il
s’agisse de problèmes de développement, d’écologie, de refondation de la banque
mondiale etc . . .
Le monde doit se ressaisir face au déséquilibre entre
pauvres et riches que ce soit au niveau des individus, ou au niveau des
nations. Nous devons changer nos modes de production. Les enjeux industriels
sont immenses et la coordination des peuples n’existe pas.
Monnet et Schuman souhaitaient unir les peuples sur des
valeurs communes, or l’Europe actuelle est divisée. Il faut relancer l’Europe,
se mobiliser, fédérer (ce qui ne veut pas dire faire les états unis d’Europe).
Plusieurs problèmes surgissent, par exemple l’entente franco-allemande ?
que devons-nous partager ? ; les nouveaux états d’Europe ?
Quelle attitude adopter vis-à-vis de la Pologne ? (ses réformes autocratiques,
son effort de réarmement important . . .) ; les pays slaves ?
Certaines informations sont
erronées !
« Voter à la majorité
qualifiée en matière de politique extérieure n’est pas possible ».
L’autonomie stratégique nécessite une vision. Derrière
leur aide, les américains nous embarquent, ils nous prennent en otages face à
la Chine. L’Europe doit trouver sa place face aux Etats Unis, à la Chine et aux
autres. On dit souvent que deux blocs s’affrontent, un bloc des pays
démocratiques et un bloc des pays autocratiques. Mais, c’est plus compliqué que
cela. Par exemple, la Chine souhaite continuer à commercer avec les
démocraties. Nous devons défendre une démocratie libérale, mais pas le
néo-libéralisme. Beaucoup de peuples luttent pour aller vers le libéralisme,
mais à leur façon. Par exemple l’Iran. L’Europe ne doit-elle pas se rapprocher
d’eux et les aider à trouver leur chemin ? L’Europe doit devenir
« un passeur entre les peuples ». Cela suppose une solidarité
interne dans l’Europe. L’Europe, ce n’est pas le droit européen. Il y a
toujours des failles dans le droit. C’est bien de partager l’énergie, le
transport, mais il y a aussi la santé, la formation, l’enseignement . . . à
partager.
Il faut donc une autorité politique complète. Il est
nécessaire de transmettre un certain pouvoir au niveau européen.
En conclusion
Il s’agit de convaincre les
Français de faire l’Europe.
Il s’agit de leur dire :
« L’Europe, c’est votre affaire, il faut vous en occuper », pour dépasser la structure devenue trop juridique.
La France a toute sa place
dans l’Europe, mais elle ne peut pas la faire seule.
Il faut investir la
mondialisation, la positiver. Nous avons besoin de tous pour cela. Chacun doit
se transformer.
Robespierre disait :
« Il faut éclairer les consciences pour réveiller leur courage ».
C A T Y